Un stockage neutre, peut-être pour bientôt
Un stockage neutre, peut-être pour bientôt
L’empreinte carbone du stockage et de l’utilisation des données n’est plus un secret. À l’ère du digital où le nombre de données est en constante croissance, il convient de trouver des solutions plus durables. D'après un sondage, cette prise de conscience est en cours du côté des entreprises.
L’Ifop a réalisé un sondage autour de l’impact du stockage de données sur le climat auprès des entreprises. Cette enquête a été menée entre le 27 juillet et le 11 août 2023 sur un échantillon de 1001 salariés français de sociétés privées et de 100 décideurs informatiques du domaine. Publiée par Stordata et NetApp, elle révèle une prise de conscience de la part des interrogés quant aux émissions de CO2 générées par les données. Il apparaît que 91% des décideurs sont convaincus qu’une meilleure gestion du stockage peut permettre de réduire l’empreinte des établissements. D’autant qu’en moyenne, 17% des informations sont inutilisées ou indésirables. Le tri devrait être systématique. Heureusement, au sein de l’étude, 89% des décideurs affirment libérer de l’espace régulièrement en élaguant. 86% d’entre semblent avoir saisi les répercussions d’un stockage excessif sur le climat pendant que 85% ont déjà dans leur équipe un responsable qui contrôle ou réduit les émissions des datacenters.
«Comprendre le véritable impact de la technologie sur l’environnement est devenu un domaine d’intérêt clé pour les entreprises, mais le sujet reste très complexe, déclare Philippe Menestreau, Directeur développement des ventes chez Stordata. Il reste encore beaucoup de travail. On constate que plus d’un tiers des personnes interrogées attendent une croissance des volumes de données à stocker et qu’un quart des équipes ne dispose pas d’une cartographie des données. C’est là que nous pouvons intervenir en offrant conseil, audits technologiques et stratégie, conception de feuilles de route, services de gouvernance et leur mise en œuvre.»
Quelles alternatives possible ?
Une grande partie des individus sondés semble se sentir concernée par l’enjeu avec une part légèrement plus importante de jeunes salariés entre 18 et 24 ans, elle s’élève à 39%. Contre 23% pour les 50 ans et plus. Le chemin vers une gestion optimisée à l’aide d’outils d’aide à la gouvernance s’ouvre progressivement. Toutefois les avis divergent certains évoquent le passage à l’informatique virtualisée dans le Cloud ou d’autres l’investissement dans une infrastructure informatique plus efficace. La minorité attend une amélioration de la planification de la capacité de stockage. Pour ceux soucieux d’un data management plus durable, l’intelligence artificielle et le machine learning apparaissent comme des options favorables.
«Alors que les entreprises françaises ont conscience de la quantité de données inutilisées qu’elles stockent, beaucoup n’ont pas trouvé de moyen efficace pour s’attaquer à ce problème de manière proactive, commente Guillaume de Landtsheer, vice-président EMEA et directeur général de NetApp France. Au regard de notre précédente étude réalisée au Royaume-Uni et en Allemagne, la France fait cependant office de bon élève. La présence toujours plus fréquente d’un expert en réduction de l’impact des datacenters est par exemple un point encourageant.»
Les questions de recyclage doivent à présent s’appliquer aux éléments dématérialisés avant que le CO2 produit par le numérique ne se multiplie par trois d’ici à 2050. En 2020, les centres de données représentaient déjà 14% de l’empreinte du secteur. Si les IA apparaissent comme une potentielle solution, les conséquences de son entraînement restent à prendre en compte.