Génie Civil 4.0 : l’ENSIBS forme les experts du jumeau numérique
Génie Civil 4.0 : l’ENSIBS forme les experts du jumeau numérique
Innovant, le diplôme d’ingénieur Génie Civil 4.0. de l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bretagne Sud (ensibs) l’est dans son approche puisqu’il axe son programme sur les outils du numérique qui font encore trop défaut au BTP et à la construction. Entièrement en alternance, cette formation qui dure trois ans permet à ses étudiants d’utiliser et de maitriser tous les moyens d’innover dans la conception, la réalisation et la gestion des constructions dans les domaines des sciences du numérique et du génie industriel.
Depuis 2021, l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bretagne Sud (ensibs) propose le diplôme d’ingénieur Génie Civil 4.0. « Nous avions fait le constat que le numérique manquait cruellement d’attractivité auprès des filières du BTP et de la construction. Alors que c’est justement l’un des leviers qui s’offre à elles pour booster la productivité industrielle qui est en perte de vitesse, au moyen des nouvelles technologies : Internet des objets, gestion des données, jumeau numérique, automatisation, fabrication additive, design for manufacturing and assembly… », avance Arnaud Perrot, responsable pédagogique de la section Ingénieur Génie Civil 4.0 de l’ENSIBS.
Durant trois ans en alternance, la promotion, qui n’excède jamais 54 candidats, apprend à concevoir et utiliser les maquettes numériques, la réalité augmentée, la fabrication additive, l’intelligence artificielle, le jumeau numérique ; des outils qui concourent à l’atteinte de la sobriété énergétique dans le génie civil. Elle se voit notamment dispenser des cours de modélisation 3D avec le logiciel de la construction Tekla, et le logiciel de conception 3D Autodesk Revit. Elle découvre tous les moyens de scanner un bâtiment (drone, scan dynamique, scan statique), les équipements numériques - comme les capteurs - qui permettent de suivre en temps réel et d’améliorer la gestion quotidienne et la maintenance des structures. « La promotion comprend comment renseigner et exploiter l’information d’une maquette numérique pour établir un lien avec le monde physique », synthétise Maxime Delgado, Enseignant-chercheur à l’ensibs. Le programme de formation est dispensé pour moitié par des enseignants-chercheurs, pour l’autre par des professionnels. « Cela confère, à la fois, aux jeunes du pragmatisme et des données scientifiques », considère Arnaud Perrot.
Une semaine de challenge dédiée au jumeau numérique
Autre singularité de cet enseignement, il intègre une semaine dédiée au jumeau numérique, baptisée Digital Twin Week ; au cours de laquelle des entreprises ayant des projets de conception de jumeaux numériques participent, challengeant les étudiants de 5e année des filières Génie Civil et Génie Industrie, Énergie/hydrogène. Répartis en équipe de dix, les élèves se confrontent au travail en groupe et assistent à des ateliers et des conférences pour consolider leurs bagages techniques. À l’issue de la Digital Twin Week qui se déroule, cette année, du 1er au 5 décembre, les équipes restituent leurs travaux le temps d’une présentation orale. « C’est un format d’apprentissage très stimulant qui plaît beaucoup et qui donne du sens », considère Maxime Delgado. D’autant que le lauréat a, ensuite, le privilège de participer au TJN26, au côté de la rédaction de Twin+.
Concernant l’admission, elle se fait sur dossier et entretien. Il faut justifier d’un Bac+2 scientifique ou technologique. « Les candidats doivent entretenir une réelle passion pour les filières de la construction et des travaux, et cultiver l’envie de participer aux innovations et aux enjeux numériques du secteur », indique Maxime Delgado. Au terme des trois années d’étude, les débouchés sont variés et nombreux. « Depuis 2-3 ans, on ressent une forte demande des bailleurs sociaux d’avoir une connaissance approfondie de leur parc immobilier, qui nécessite la structuration d’un jumeau numérique. Tout comme une base militaire peut ressentir le besoin d’anticiper et de prévoir ses évolutions futures, une industrie de gérer au plus près de la réalité l’exploitation de son usine », illustre Arnaud Perrot. Surtout, cette formation se déroulant en alternance – à raison d’un mois en entreprise, un mois à l’école – près de 90% des élèves alternants sont embauchés par leur structure d’accueil une fois leur diplôme en poche.
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