L’IA et les jumeaux Gemini contre Parkinson
L’IA et les jumeaux Gemini contre Parkinson
Le groupe pharmaceutique international Servier et l'entreprise de medtech américaine Aitia, spécialisée dans les jumeaux numériques et la technologie d'IA causale, étendent leur collaboration dans le domaine des neurosciences.
Le groupe Servier continue d’investir dans l’IA et l’utilisation des jumeaux numériques pour renforcer sa R&D en molécules innovantes. Et il a trouvé un partenaire de choix avec la société américaine Aitia (ex-GNS). Les deux se connaissent déjà bien. En effet, en août 2022, ils avaient noué un premier partenariat visant à renforcer la compréhension des mécanismes biologiques du myélome multiple (cancer de la moelle osseuse). Moins d’un an plus tard, en mai 2023, les deux sociétés signaient un accord pluriannuel pour la découverte et la simulation de médicaments dans le cancer du pancréas grâce à l’IA. L'objectif du nouvel accord annoncé ce début 2024 est d'exploiter les jumeaux numériques « Gemini » d'Aitia pour identifier les patients les plus susceptibles de bénéficier positivement d'un traitement par inhibiteur de la Leucine-Rich-Repeat-Kinase 2 (LRRK2i), actuellement en développement par Servier pour la maladie de Parkinson. La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus répandue après Alzheimer. Elle affecte plus de 10 millions de personnes dans le monde. Cette pathologie engendre une dégénérescence lente et progressive des neurones, provoquant divers symptômes tels que des problèmes moteurs, des troubles mentaux, des perturbations du sommeil et des douleurs.
Exploiter les travaux antérieurs
Dans le cadre de la collaboration, Servier exploitera ses travaux antérieurs dans le domaine des neurosciences et de la maladie de Parkinson et sur l’expertise d’Aitia dans la découverte de médicaments grâce à l’IA. Les jumeaux numériques d'Aitia, des modèles informatiques de la maladie intégrant les interactions génétiques et moléculaires, seront utilisés pour simuler les effets de l'inhibiteur de LRRK2. Cette simulation vise à identifier des biomarqueurs, permettant potentiellement de définir des sous-groupes de patients réagissant positivement à l'inhibition de LRRK2. Ces découvertes ouvriraient la voie à une approche plus ciblée et personnalisée du traitement de la maladie de Parkinson.
« Cette nouvelle collaboration avec Aitia souligne la volonté de Servier d’apporter des solutions innovantes aux patients pour lesquels les besoins médicaux ne sont pas encore couverts ou partiellement, a déclaré dans un communiqué Ross Jeggo, Global Head of Neuroscience and immuno-inflammation Therapeutic Area, Research and Development du groupe Servier. Je suis convaincu qu’en associant l’innovation scientifique à la puissance des technologies numériques, tels que les jumeaux numériques « Gemini » d’Aitia, nous serons en mesure de mieux comprendre la biologie de la maladie de Parkinson et de transformer notre processus de découverte de médicaments dans le domaine des neurosciences. Cette approche pourrait nous permettre d’apporter des solutions de plus en plus personnalisées aux patients atteints de cette pathologie ».