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Métiers du numérique en tension : la GEN fait le bilan
Métiers du numérique en tension: la GEN fait le bilan
D’après la Grande École du Numérique, le déficit d’employés qualifiés dans le secteur du numérique ne résulte pas d’un manque d’attractivité, mais plutôt d’un manque de formations adaptées aux besoins des entreprises.
En effet, malgré un contexte international tendu avec des licenciements dans les très grandes compagnies américaines notamment, les offres d’emplois dans ce milieu sont en pleine expansion et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Une difficulté apparaît toutefois : il existe une insuffisance en matière de formations destinées aux métiers du numérique.
C’est pour tenter d’éclairer cette problématique que la Grande École du Numérique (GEN) s’est donné la mission de réaliser un observatoire, le GEN_SCAN. Cet outil apparaît dans une démarche d’amélioration et d’enrichissement des offres de formations. La GEN a ainsi décortiqué les annonces des entreprises publiées dernièrement et elle a référencé les formations au numérique, afin de réaliser une cartographie complète.
Ainsi, de manière générale, 83.588 postes sont à pourvoir dans le domaine du numérique sur le territoire au 1er janvier 2023. Dans le détail, il y a 13.535 emplois pour les secteurs de la Data, l’IA et l’IoT, plus de 15.000 pour le développement, les tests et Ops. Et jusqu’à 20.000 postes à pouvoir en gestion et pilotage.
Les plus grandes demandes se retrouvent sur les postes de "Chef de projet digital", "Ingénieur système"s en passant par les métiers de la Data et Big Data qui connaissent un essor important. Chacun de ces métiers est en tension.
« Toutes les fonctions IT seront en tension en 2023, affirme Gilles Gateau, Directeur général de l’APEC. Le déficit de candidats est particulièrement notable sur les métiers en ingénierie système, architecture technique et Cloud ou Data, où l’on recense 2 à 4 fois plus d’offres que de candidats. »
Cette dimension s’explique certainement par le fait que ces familles métiers bénéficient d’un nombre de formations moins importantes que pour les secteurs de la sécurité, du cloud, du réseau, de la communication digitale et du marketing, par exemple.
Globalement, une inégalité est bien perçue lorsque la GEN observe une augmentation des offres d’emploi face à une baisse des offres de formation. Ce déséquilibre se fait particulièrement ressentir dans le domaine de l’IoT et de la robotique.
Retrouvez toutes ces données sur une carte de France interactive, ainsi que sur une synthèse des chiffres-clés.
Cette analyse complète menée par la GEN devrait se poursuivre afin d’observer les évolutions et offrir aux acteurs de la formation au numérique un outil pour anticiper et répondre aux enjeux et besoins croissants des entreprises dans ce domaine.
Pour le moment, GEN_SCAN va être amélioré, notamment en entraînant continuellement l’IA qui répertorie toutes les données nécessaires. Il sera connecté à l’écosystème de Prometheus-X. Une API de leur cartographie des métiers mettra à disposition ce référentiel aux organisations qui souhaiteraient l’utiliser. Enfin, un nouveau rapport paraîtra en 2023. Quant à la Grande École du Numérique qui regroupe acteurs publics et privé, elle se fixe l'ambition « d’apporter une réponse à la pénurie de talents du numérique » et notamment orienter plus facilement le grand public vers ces métiers d’avenir.
