Une décennie d’innovation pour l’IRT SystemX

Depuis 2013, l’institut de recherche œuvre pour la collaboration entre académiques, industriels et institutionnels dans différents domaines technologiques. Après 10 ans de travaux et une intégration à France 2030, retour sur ses accomplissements et ses projets à venir.

L’IRT SystemX, c’est d’abord une approche multidisciplinaire et interfilière des technologies. C’est surtout un savoir-faire en termes d’analyse, de modélisation, de simulation, et d’aide à la décision pour les systèmes complexes. Science des données IA et interaction, calcul scientifique et optimisation, ingénierie système et sûreté de fonctionnement ou encore cybersécurité et réseaux ainsi qu’infrastructure numérique et ingénierie logicielle… autant d’environnements qui lui ont valu des collaborations avec près de 180 partenaires autour de 60 projets de R&D.

Grâce à son positionnement en faveur des transitions écologiques, numériques et du management de l’incertitude il a su conserver sa place auprès de ses collaborateurs malgré la crise de la Covid. Plus récemment, dans le but de répondre aux enjeux de la sécurité numérique, de la mobilité et du développement durable, la Commission européenne l’a retenu au sein de 9 consortiums, une reconnaissance parmi de nombreuses autres.

De nombreux projets ont marqué ces années de recherches de l’institut, certains ont eu de forts impacts tels que des développements pour l’industrie automobile. Par exemple, dans la course aux véhicules autonomes SystemX a su se démarquer avec sa plate-forme MOSAR intervenant pour la validation de la sécurité de ces derniers. Des tests de conception, de simulation, de validation ou encore d’homologation ont été rassemblés dans une bibliothèque de scénarios afin d’évaluer le comportement d’un système décisionnel autonome. Ce projet pourrait contribuer aux premiers standards du domaine et à l’établissement des futures réglementations. À ce jour, déjà utilisée pour plusieurs projets, la plate-forme devrait être bientôt mise en place au sein des ingénieries de Renault Group et Stellantis. L’institut accorde également une grande importance à la cybersécurité des véhicules, pour cette raison une Public Key Infrastructure (PKI) a pu être implémentée par Atos et déployée sur deux projets européens dont l’un comprenant le déploiement pilote de systèmes de transport intelligents coopératifs, avec 3000 véhicules en France.

2030 = Cybersécurité, interopérabilité et développement durable

Quant au plan France 2030, SystemX a de l’ambition autour de l’ingénierie augmentée et l’intelligence artificielle de confiance, la cybersécurité et les jumeaux numériques industriels. Structuré autour de grands programmes transverses à différents secteurs, l’objectif est notamment de rendre interopérables les répliques virtuelles de systèmes industriels complexes et d’atteindre un standard européen en la matière. L’enjeu est aussi d’établir un environnement de référence souverain pour faire face aux risques cyber.

Le volet environnement n’est pas en reste, puisque l’institut veut accompagner les acteurs à qui il s’adresse vers des choix de solutions numériques plus responsables et à l’impact environnemental maîtrisé. D’ici là, les occupations tourneront aussi autour de l’accompagnement des start-ups, le développement des activités au niveau européen et la mise en place de chaires industrielles co-portées ou encore l’encadrement de thèses pour renforcer les liens avec les académiques.

K.J