Scanner pour évaluer l'état de la chaussée
Scanner pour évaluer l'état de la chaussée
Jakarto est une entreprise spécialisée dans les jumeaux numériques et l'inventaire d'actifs assisté par IA. Sa solution propose notamment une analyse fine de l'état de la chaussée qui redéfinit l'approche de l'entretien des voies publiques.
Information à l'échelle de l'hexagone. /Jakarto
Scanner un territoire pour mieux l'inventorier : c'est ainsi que l'on pourrait résumer la mission de Jakarto. «Nous avons pdes données sur près de 150.000 km de routes qui ont été captées», explique Martin Carpentier, directeur du développement des affaires dans l'entreprise. La majorité des zones inventoriées se situent au Canada, pays d'origine de l'entreprise, mais il en existe également en Asie et en Europe, notamment du côté de Perpignan en France. La solution de l'entreprise permet d'effectuer sur un territoire donné l'inventaire automatique de différents actifs, tels que la végétation, les bornes incendies, les marquages au sol, ou encore les fissures présentes sur la chaussée. «Nous pouvons même faire des extractions custom selon les besoins particuliers de nos clients, collectivités ou privés», précise Martin Carpentier. Les données sont visualisables dans le logiciel Jakartown, mais peuvent également venir alimenter d'autres plates-formes.
Prioriser les interventions
Côté inventaire de l'état de la chaussée, tout commence par des données LiDAR. Les équipes de Jakarto parcourent le territoire à répertorier au moyen de véhicules équipés de scanners LiDAR ZnF. «Cela nous permet d'obtenir des images très haute définition, qui proposent jusqu'à 15/000 points par mètre carré», explique Martin Carpentier. Une qualité nécessaire à l'analyse fine des fissures et altérations de la chaussée. Les données ainsi récoltées sont traitées par un algorithme développé par Jakarto, qui permet d'extraire automatiquement des inventaires en fonction des besoins.
Elles sont divisées en trois niveaux différents: les informations sur les fissures, l'hexagone, et l'unité de gestion. Concrètement, les informations à la plus petite échelle permettent de caractériser le degré d'altération: orientation de la fissuration, longueur, profondeur minimale et maximale, indice de rugosité de la chaussée… Ces informations sont ensuite rassemblées dans une multiplicité d'hexagones, qui composent une "unité de gestion", ici, une portion de route d'une intersection à l'autre. En fonction de l'altération, chaque hexagone reçoit une côte, qui pèse sur l'évaluation globale d'une unité de gestion.
L'état de la chaussée peut être visualisé d'un coup d'œil via un code couleur. Grâce aux données fournies, qui peuvent être par exemple intégrées dans un SIG (système d'information géographique), dans un jumeau numérique, les clients sont en mesure de calculer le nombre de mètres linéaires de fissures ou encore le budget de réparation. «Cela leur permet de prioriser des rues pour lesquelles des travaux sont prioritaires, en fonction du budget. Actuellement, tout cela fonctionne un peu à l'aveugle. Cette méthode est plus précise : par exemple, une unité de gestion en rouge est à refaire au complet, ou à resurfacer, alors que des unités moins atteintes peuvent recevoir un entretien préventif», détaille le directeur de développement des affaires.
Enfin, grâce à un scan annuel, le service peut permettre de comparer l'état de la chaussée ou d'autres actifs entre deux périodes données, afin de surveiller l'évolution. «Il faut également souligner que de la captation à terrain à la mise à disposition des données, cela ne nous prend que 72h», conclut Martin Carpentier.