Renouvellement des compétences, perfectionnement et formation : résoudre le problème de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier
Publi-rédactionnel
Renouvellement des compétences, perfectionnement et formation : résoudre le problème de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier
Par Rahul Garg, Vice-président responsable du secteur Machines industrielles de Siemens Digital Industries Software et Dora Smith, Directrice senior en charge de la stratégie mondiale en matière de main d'œuvre et d'enseignement de Siemens Digital Industries Software.
Investir dans la main-d’œuvre actuelle et dans celle de demain aidera les industriels à combler le déficit de compétences et à attirer de nouveaux talents. © SiemensLes technologies industrielles évoluent rapidement, la main-d’œuvre actuelle vieillit, les instabilités de la chaîne d’approvisionnement poussent les entreprises à envisager de relocaliser ou rapprocher leurs activités, et tous ces facteurs contribuent à creuser l’écart entre les compétences de la main-d’œuvre actuelle et celles exigées par les postes que les entreprises peinent à pourvoir.
La solution à ce problème de main-d’œuvre croissant ? Investir dans le renouvellement des compétences, le perfectionnement et la formation du personnel actuel et des employés de demain. En investissant dans ces domaines, les industriels peuvent combler le déficit de compétences, fidéliser leur personnel et, surtout, créer un environnement de travail plus attrayant pour capter de nouveaux talents.
Qu’est-ce qui a changé ?
La pénurie croissante de talents dans le secteur manufacturier peut être imputée à deux facteurs principaux : les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et l’accélération de l’innovation.
Tout d’abord, la chaîne d’approvisionnement mondiale est devenue un objet de méfiance après la pandémie de COVID-19, qui a révélé sa fragilité et l’impact grave que ses perturbations peuvent avoir sur les entreprises et sur les consommateurs. En réaction, les industriels ont commencé à réévaluer leurs stratégies de production. Nombre d’entre eux se sont tournés vers la délocalisation pour diversifier leurs activités, tandis que d’autres ont choisi de rapprocher leurs opérations afin de réduire au maximum les risques associés à une chaîne d’approvisionnement mondiale instable. Si ces stratégies peuvent aider les entreprises à retrouver une certaine stabilité, elles mettent en évidence un écart critique entre les compétences et les connaissances de leur main-d’œuvre.
La deuxième cause de la pénurie de talents est, à bien des égards, l’innovation elle-même. Comme les industriels s’efforcent de maintenir une productivité élevée et des coûts opérationnels compétitifs par rapport aux alternatives délocalisées, ils se tournent vers des processus de fabrication sophistiqués. Ces avancées sont certes passionnantes, mais l’adoption rapide de nouvelles technologies laisse les entreprises avec une main-d’œuvre qui n’a pas encore eu le temps de s’y adapter. Les industriels sont donc à la recherche d’employés possédant des compétences avancées, compétences qui, dans de nombreux cas, n’existent pas sur le marché du travail actuel.
L’automatisation et l’avenir des emplois manufacturiers
Compte tenu de cette pénurie durable de personnel qualifié, les entreprises doivent trouver de nouveaux moyens de combler le déficit de compétences pour poursuivre leur croissance. L’automatisation et l’intelligence artificielle (IA) jouent un rôle de plus en plus important dans la croissance de l’industrie manufacturière, en permettant d’automatiser les tâches banales et répétitives. Mais en contrepartie ces avancées rendent les postes traditionnels plus exigeants au sein des usines. Cette évolution a rendu plus importantes la capacité à analyser les données de façon poussée et la compréhension approfondie des processus numériques. On attend désormais des employés qu’ils utilisent des outils et des technologies numériques pour surveiller et améliorer les processus de fabrication.
Par exemple, les outils d’automatisation basés sur l’IA sont utilisés pour rationaliser les contrôles qualité et identifier les goulots d’étranglement dans la production. En outre, l’hyper-automatisation, qui vise à automatiser toutes les étapes possibles du processus de fabrication, devient une tendance croissante dans les entreprises. Bien que cela améliore l’efficience et puisse permettre aux travailleurs de se concentrer sur des tâches plus cruciales, cela élève également le niveau de compétences requis pour gérer les systèmes concernés. À cause de l’IA, et même avec elle, comprendre les processus physiques ne suffit pas dans le paysage manufacturier actuel. Les entreprises doivent investir dans la formation de leurs employés afin qu’ils gèrent avec compétence les processus physiques et numériques.
L’importance du renouvellement des compétences et du perfectionnement
La réalité virtuelle et d’autres technologies immersives peuvent être utilisées comme outils de formation, car elles offrent aux employés un moyen intéressant et interactif d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences. Quelles mesures les industriels peuvent-ils prendre pour combler le déficit de compétences ? Tout d’abord, ils peuvent donner la priorité au renouvellement des compétences et au perfectionnement de leur personnel actuel. Comme nous l’avons vu précédemment, l’introduction de nouvelles technologies implique que les employés doivent s’efforcer d’améliorer continuellement leurs compétences afin de se maintenir à jour. La durée de vie de nombreuses compétences professionnelles est de plus en plus courte, et les postes qui nécessitaient autrefois un ensemble de compétences fixes exigent aujourd’hui un apprentissage et une adaptation continus.
Le renouvellement des compétences est une étape essentielle pour s’assurer que les employés disposent des compétences nécessaires pour faire fonctionner de nouvelles machines, utiliser des outils numériques et gérer des systèmes automatisés. Pour les entreprises, les plateformes d’apprentissage numérique sont un moyen accessible et souple de dispenser des formations à leurs employés. Ce processus de renouvellement des compétences est mutuellement bénéfique : les employés acquièrent de nouvelles compétences précieuses et les entreprises s’assurent que leur personnel est préparé pour l’avenir.
Les employés ont beaucoup à gagner en apprenant à utiliser de nouveaux systèmes et de nouvelles technologies. Non seulement le renouvellement des compétences et le perfectionnement augmentent leur valeur pour une entreprise, mais ils font d’eux des employés dynamiques, leur offrant ainsi de nouvelles voies vers des postes plus élevés. En se formant aux tendances de l’industrie, les employés peuvent devenir des atouts indispensables pour leurs futurs employeurs. Bien sûr, un certain niveau de motivation personnelle est nécessaire pour exceller et s’adapter à ce paysage évolutif, mais les entreprises ont aussi un rôle essentiel à jouer pour susciter cet enthousiasme. En offrant des possibilités de formation accessibles, elles peuvent promouvoir une culture de développement constant dans laquelle les employés se sentent soutenus dans leurs efforts d’apprentissage et de progression.
En outre, les technologies immersives telles que la réalité augmentée (RA) et la réalité virtuelle (RV) deviennent des outils de formation courants dans le secteur manufacturier. Elles offrent des expériences de formation pratique réalistes qui reproduisent les tâches que les employés accomplissent quotidiennement. Cette méthode de perfectionnement motivante constitue pour les employés une manière intéressante et interactive d’assimiler de nouvelles connaissances et compétences.
Au meeting aérien Airventure, organisé chaque année par l’Experimental Aircraft Association (EAA) à Oshkosh (Wisconsin), Siemens s’engage auprès de la main-d’œuvre de demain. Partenaire technologique officiel de l’EAA pour l’éducation dans les domaines de l’aéronautique et de l’aérospatiale, Siemens aide à créer des parcours professionnels clairs pour les jeunes qui entrent dans le monde de l’ingénierie. ©SiemensDévelopper la nouvelle main-d’œuvre
En plus d’assurer le renouvellement des compétences et le perfectionnement de leur main-d’œuvre actuelle, les industriels peuvent investir dans celle de demain. Cela implique un engagement à long terme et une participation active à l’éducation, en particulier dans le domaine des STIM. En incitant davantage d’étudiants à s’intéresser aux emplois offerts par le secteur manufacturier, les entreprises peuvent créer une source stable de talents potentiels souhaitant faire carrière dans l’industrie.
Proposer des stages et des programmes éducatifs permet aux étudiants d’acquérir une expérience pratique des outils numériques et des technologies avancées. Non seulement ces programmes constituent de précieuses opportunités d’apprentissage pour les jeunes passionnés par ces domaines, mais ils aident également les industriels à détecter et attirer les talents émergents.
Collaboration et certification
Alors que les entreprises commencent à perfectionner ou renouveler les compétences de leur personnel ou des nouveaux talents qu’elles recrutent, la nécessité de disposer de formations actualisées devient critique. Les industriels commencent à collaborer avec les fournisseurs de technologie et les établissements d’enseignement dans le but d’offrir des programmes de certification adaptés aux besoins de l’industrie, non seulement dans des domaines techniques tels que l’IA, la fabrication intelligente et la formation aux logiciels, mais aussi dans le domaine des compétences essentielles à l’adoption d’un état d’esprit numérique, qui vont du sens des affaires à la gestion de projets. Les micro-certificats à la qualité garantie constitueront pour les employés un outil précieux pour développer leurs compétences dans le cadre d’un cursus diplômant traditionnel de deux ou quatre ans ou en parallèle de celui-ci.
En obtenant ces certificats, les employés peuvent rester compétitifs et s’adapter à l’évolution de leur poste. Un autre avantage de ces programmes est qu’ils permettent aux employeurs d’embaucher en toute confiance des candidats possédant les compétences nécessaires pour utiliser les nouvelles technologies et les nouveaux processus. Cette approche symbiotique permet aux industriels de trouver plus rapidement les talents dont ils ont besoin, tout en permettant à leurs employés d’améliorer leurs perspectives de carrière.
Le renouvellement des compétences, le perfectionnement et la formation permettent aux entreprises de développer la main-d’œuvre hautement qualifiée et polyvalente dont elles ont besoin pour réussir. © SiemensContinuer à combler le déficit
Le déficit de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier diffère totalement des autres défis auxquels ce secteur est confronté. Il s’agit d’un problème profondément humain qui ne peut être résolu par une mesure rapide ou un logiciel. Il faut du temps, de la communication et un engagement constant pour le surmonter. En se concentrant sur le renouvellement des compétences, le perfectionnement et l’éducation, les entreprises peuvent développer la main-d’œuvre hautement qualifiée et polyvalente dont elles ont besoin pour réussir.
Alors que le secteur manufacturier continue de se transformer, sa main-d’œuvre doit elle aussi s’adapter. En adoptant les technologies numériques et en dotant leur personnel des outils et des connaissances dont il a besoin pour réussir, les industriels peuvent non seulement combler le déficit de compétences, mais aussi donner à leurs employés les moyens de s’épanouir dans leur carrière. Le renouvellement des compétences, le perfectionnement et la formation des employés permettent en fin de compte de disposer d’une main-d’œuvre résiliente, prête à faire face aux changements et à les adopter.
À propos des auteurs : Rahul Garg est le vice-président responsable du secteur Machines industrielles chez Siemens Digital Industries Software. Il est chargé de définir et mettre en œuvre des initiatives et des solutions stratégiques clés et d’assurer le développement commercial international. Avec son équipe, il a pour mission d’identifier les initiatives stratégiques requises, de développer des solutions pour le secteur industriel en étroite collaboration avec des entreprises clientes leaders, et d’assurer un leadership intellectuel sur les nouveaux problèmes auxquels le secteur est confronté. Son expérience et ses compétences sont le fruit de 25 ans de carrière dans le domaine de la fourniture, au secteur manufacturier mondial, de solutions logicielles favorisant l’innovation en matière d’ingénierie et de fabrication de produits. Il a travaillé dans la recherche et le développement mais a aussi occupé des postes de direction dans les domaines des programmes, des ventes et de la gestion des pertes et profits. Depuis 2007, il s’est spécialisé dans le secteur des constructions mécaniques et des équipements lourds. Connectez-vous sur LinkedIn avec Rahul Garg
Dora Smith dirige les stratégies mondiales de Siemens Digital Industries Software dans les domaines de l’éducation et des start-up. Le programme d’éducation stratégique permet aux apprenants de contribuer à construire un avenir durable et plus innovant, en leur donnant accès à des logiciels de niveau industriel, à des ressources d’apprentissage adaptées aux besoins de l’industrie et à un écosystème de milliers d’institutions dans le monde entier. Le programme stratégique destiné aux start-up permet aux entrepreneurs d’avoir un impact sur le monde grâce à des outils et des ressources de pointe grâce auxquels ils peuvent faire passer leurs innovations du stade numérique au stade physique. Dora est également conseillère auprès de l’American Society for Engineering Education (ASEE) et de l’International Federation of Engineering Education Societies (IFEES). Communicatrice d’entreprise certifiée, elle possède plus de 25 ans d’expérience dans les secteurs de l’ingénierie et de la fabrication. Auparavant, elle a occupé des postes de direction chez CAD Potential (aujourd’hui Tata Technologies), dont elle a développé les premiers programmes académiques et de certification. Avant cela, elle a dirigé le Unigraphics Users Group (aujourd’hui Digital Enterprise Society), une organisation de défense des intérêts des utilisateurs indépendante et à but non lucratif qui soutient la communauté des ingénieurs. Dora est titulaire d’une licence en journalisme de l’université du Missouri-Columbia et d’un MBA de l’université de Washington. Connectez-vous sur LinkedIn avec Dora Smith