La chimie au secours du stockage des données
La chimie au secours du stockage des données
Nous stockons trop de données ! Au cours des trois prochaines années, la quantité totale de données stockées par les organisations comme les particuliers devrait augmenter de 300%. Une des solutions consiste à développer de nouveaux supports de stockage.
Selon IDC, la taille de la Global Datasphere va atteindre 155 zettabytes d'ici 2025, soit 150 bilion de gigabytes. La faute aux smartphones, au télétravail et à l'enregistrement à tout va des données sur le Cloud. Au-delà de la seule capacité et place de stockage, cette crise du stockage a aussi un impact énergétique et donc climatique. Actuellement, les centres de données représentent environ 1,5% de la consommation annuelle mondiale d'électricité. Multiplier les Data centers et les agrandir est une solution, mais jusqu'à quelle limite ? D'autant que la multiplication des solutions numériques, le recours aux jumeaux numériques et aux algorythmes d'intelligence artificielle brassant de plus en plus de données n'est pas près de s'arrêter.
Des scientifiques de l'Université britanique d'Aston lancent ainsi un programme de recherche pour lutter contre la pénurie mondiale de stockage en développant une nouvelle technologie de stockage. Celle-ci exploitera la chimie des polymères qui va permettre de fournir des surfaces de stockage environ 10.000 fois plus petites qu'un cheveu humain, d'à peine 5 nanomètres d'épaisseur. Le développement de ces nouveaux supports va permettre d'augmenter «de manière époustoufflante» la capacité des Data centers, sans avoir à les aggrandir, ni alourdir leur impact énergétique.
Ces développements du département d'ingénierie et de sciences physiques de l'Université d'Aston sont menés en collaboration avec des centres informatiques spécialisés (SCC), l'installation scientifique du synchroton Diamond Light Source et l'Université Babeș-Bolyai, en Roumanie. L'arrivée de ce nouveau support devrait se croiser avec le développement d'autres technologies, notamment le stockage ADN, qui avance bien.